jeudi 5 mai 2016

"Le crime du comte Neville" d'Amélie Nothomb (Albin Michel, 2015) - Belgique


Amélie Nothomb est née à Kobé, au Japon, en août 1967. Elle passe son enfance à Shukugawa, village de montagne traditionnel au sud du pays. Imprégnée de la culture nippone, elle ne découvre la Belgique qu'à dix-sept ans, où elle suit des études de philologie romane. Titulaire d'une licence à vingt-et-un ans, agrégée, elle se consacre bientôt à l'écriture de son premier roman, "Hygiène de l'assassin" (Albin Michel, 1992). Le succès ne l'a depuis plus quittée, au rythme métronome d'un livre par an, parmi lesquels "Mercure", "Stupeur et tremblements" (Grand Prix de l'Académie française en 1999), "Ni d'Eve ni d'Adam" (Prix de Flore en 2007), ou encore "La nostalgie heureuse". Depuis 2015, elle est membre de l'Académie de langue et de littérature françaises de Belgique.

L'histoire :
Contacté ce matin par téléphone, le comte Neville se rend chez une certaine Rosalba Portenduère, voyante, pour chercher sa fille, dont il n'avait même pas remarqué la disparition depuis la veille. Madame Portenduère a découvert l'adolescente, prénommée Sérieuse, au milieu de la nuit, au coeur de la forêt, non loin du château des Neville, recroquevillée et transie de froid. Sérieuse étant peu bavarde, la voyante en déduisit qu'elle avait fait une fugue et lui proposa de l'accueillir pour la nuit. Au moment de se séparer du père et de la fille, Madame Portenduère prédit au comte Neville que lors de sa prochaine garden-party, il tuera un de ses invités...

Mon avis :
Un roman, comme souvent chez Amélie Nothomb, sous forme de conte contemporain fantasque et cruel, entre comédie et fantastique, et inspiré ici du texte "Le crime de Lord Arthur Savile" d'Oscar Wilde. On y retrouve les thèmes chers à Amélie Nothomb : l'adolescence, la littérature et le sens des mots. C'est l'histoire d'un père, membre de la noblesse belge, contraint financièrement de vendre son château et, de ce fait, de se séparer des souvenirs de toute sa vie. Beaucoup d'humour, beaucoup de dérision, beaucoup de sensibilité, beaucoup d'esprit et une passion pour la langue française dont Amélie Nothomb gratte certains travers tels que l'utilisation agaçante du mot "ressenti" ou du pronom indéfini "on".

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