vendredi 28 juin 2013

"LE CAMP DES MORTS" de Craig Johnson (Gallmeister)


"Le Camp des Morts"
Craig Johnson
(Gallmeister)

Wyoming, USA

Ados / Adultes


Craig Johnson est né en 1961 dans une petite ville du Midwest. Après ses études, il est devenu pêcheur professionnel, charpentier, camionneur, cow-boy... et a même fait quelques incursions dans le monde du rodéo. Il a également enseigné à l'université et fait un temps partie de la police de New York avant de se consacrer pleinement à l'écriture. "Little Bird", premier volet de la saga mettant en scène le shérif Walt Longmire, a reçu en France le Prix du roman noir 2010 du Nouvel Observateur. "Le Camp des Morts" a reçu le Prix 813. Craig Johnson vit aujourd'hui dans un ranch au pied des Big Horn Mountains, dans le Wyoming.

L'histoire :
C'est l'hiver dans les Hautes Plaines du Wyoming. On vient de fêter Thanksgiving et la neige tombe à gros flocons sur le comté (imaginaire) d'Absaroka. Il y a un mois, le shérif Walter Longmire a perdu un être cher et la blessure est encore très vive. Ce qui le tient debout, c'est : son poste de shérif ; l'humour vache qu'il pratique avec son adjointe Victoria et sa réceptionniste Ruby ; les soirées-échecs, longues mais rituelles, au Foyer des Personnes dépendantes en compagnie de son mentor, Lucian, shérif à la retraite ; la fidélité de son ami d'enfance, l'Amérindien Henry Standing Bear (Ours Debout) ; revoir bientôt sa fille pour Noël ; et la présence rassurante du chien sans nom, que tout le poste de police a adopté et qui suit Walt partout.
Ce soir-là, c'est "Echecs". Mais lorsque Walt arrive au Foyer, un drame vient de se produire : le décès d'une pensionnaire, Mari Baroja. En état de choc, Lucian est convaincu qu'il ne s'agit pas d'une mort naturelle mais d'un meurtre. Pourquoi en est-il si sûr ? Parce que, avoue-t-il au shérif Longmire médusé, Mari Baroja était son épouse. Personne ne le savait...

Mon avis :
Bien plus qu'une enquête, cette histoire est celle d'une communauté aux origines multiples (anglaise, cheyenne, crow, basque française...), d'une belle aventure humaine unissant des êtres au service de la justice et pour qui les mots "solidarité" et "amitié" ont un véritable sens. Force de ce récit, tous les personnages principaux, loin d'être des anges, sont extrêmement sympathiques et touchants de sincérité. Le chien, énorme boule de tendresse, devient vite un indispensable !
Quant à l'écriture, elle résonne d'une singulière poésie sublimée par un décor et des paysages naturels du Wyoming à couper le souffle sur lesquels veillent les esprits indiens.

Immense terre !
Immense auteur aux allures de cow-boy qui va vite devenir un classique !


N.B. : S'il n'est pas indispensable d'avoir lu le précédent opus pour comprendre celui-ci, la qualité du "Camps des Morts" donne une furieuse envie de découvrir le premier roman "Little Bird", et tous ceux qui ont suivi : "L'indien blanc", "Enfants de poussières" et "Dark Horse" !