Peter Heller est né en 1959 à New York. Poète, grand reporter nature et aventure, ardent pratiquant du kayak, de la pêche et du surf, et adepte des voyages à sensations fortes, Peter Heller est devenu romancier avec son page-turner post-apocalyptique et néanmoins solaire "La constellation du chien" (Actes Sud, 2013) et salué comme une révélation. Talent confirmé par "Peindre, pêcher et laisser mourir" (Actes Sud, 2015), son troisième roman "Céline" (Actes Sud, 2015 et 2019) est certainement inspiré par sa mère à qui il voue une belle admiration. Il vit actuellement à Denver.
L'histoire :
En 2001, lors des attentats du 11 septembre, quand Céline vit de chez elle, à Brooklyn, les tours jumelles s'effondrer, au-delà de l'horreur et de la sidération s'ajoutait une autre douleur, le souvenir de ses soeurs, toutes deux décédées en cette année maudite. Regarder la majesté des deux tours chaque matin lui rappelait Mimi et Bobby. Et voilà qu'elles aussi disparaissaient à jamais sous ses yeux.
Un an s'est écoulé depuis ces tragédies, et aujourd'hui, à soixante-huit ans, ancienne alcoolique, ancienne grande fumeuse souffrant d'emphysème, Céline se sent fragilisée. Aura-t-elle longtemps la force de continuer son activité ? Elle que l'on surnomme "la détective privée qui s'habille en Prada", une aristocrate au service des "causes perdues". Dans son milieu huppé, elle est considérée comme une originale, et ce n'est pas un compliment. Mais Céline s'en fiche tant que son carnet d'adresses mondaines lui donne un coup de pouce, à l'occasion, dans ses enquêtes. Aider les pauvres gens, retrouver des personnes disparues, réunir des familles, gracieusement s'il le faut, voilà ce qui compte vraiment pour elle.
C'est à ce moment de sa réflexion que Céline reçoit une visite qui va très vite lui rappeler de quel bois elle est faite et ce à quoi elle a consacré sa vie. Gabriela, jeune femme d'une quarantaine d'années, vient de passer deux décennies à rechercher en vain son père, Paul, photographe pour le National Geographic, disparu à Yellowstone il y a vingt ans et déclaré mort bien que son corps n'ait pas été retrouvé. L'homme aurait été attaqué par un grizzly, mais sa fille n'a jamais cru à cette histoire, son père était trop aguerri pour se laisser surprendre par un ours. Céline est son dernier espoir.
La détective privée accepte l'affaire, soutenue par Pete, son adorable mari rencontré aux Alcooliques Anonymes. Le couple s'envole pour Denver. Ils vont retrouver Hank, le fils unique et tant aimé de Céline. Mi-amusé, mi-inquiet, Hank accepte de leur prêter son camping-car tout équipé qui doit les mener sans encombre à destination, quelque part entre le Wyoming et le Montana...
Mon avis :
Comme j'ai aimé les personnages de la volcanique Céline et de son amour de mari Pete !!! Quel roman formidable, sensible et généreux !!! L'histoire se déroule sur les deux dernières semaines de septembre, ce temps où l'automne éconduit l'été et prend doucement sa place. Les paysages sont de toute beauté. L'intrigue, solide et captivante, mène les deux héros dans un road-trip à la fois divertissant et intelligent. La vieillesse est abordée avec beaucoup de drôlerie et de tendresse. L'auteur n'hésite toutefois pas à égratigner ici et là les écueils de la société américaine. Grand coup de 🧡 !!!
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