THE NEW YORKER
LA FRANCE ET LES FRANCAIS
200 Dessins
Traduits et adaptés par
Jean-Loup Chiflet
(Points)
The New Yorker : Il fut fondé en 1925 par Harold Ross et sa femme, Jane Grant, journaliste au "New York Times". Ross souhaitait créer un journal humoristique sophistiqué, et "The New Yorker" s'est rapidement établi comme une tribune prééminente du journalisme sérieux et de la fiction. Publié quarante fois par an avec six éditions supplémentaires, c'est un journal cosmopolite et urbain qui se concentre surtout sur la vie culturelle de New York. Ses bandes dessinées, célèbres caricatures et ses nouvelles ont permis à ces genres une meilleure considération littéraire aux Etats-Unis. Les équipes qui travaillent au "New Yorker" sont réputées pour leur rigueur. Auteurs, journalistes, collaborateurs et critiques sont tous parmi les meilleurs dans leurs catégories. "The New Yorker" a notamment publié l'essai de John Hersey "Hiroshima", et des nouvelles d'Ann Beattie, J.D. Salinger, Haruki Murakami (auteur de "Kafka sur le rivage" chez Belfond), Alice Munro, Vladimir Nabokov, Philip Roth, l'intimiste John Hupdike, "La loterie" de Shirley Jackson, et le surréaliste Donald Barthelme.
Jean-Loup Chiflet est né en 1942. Il est écrivain, éditeur (Mots et Cie), passionné des jeux de la langue française. Son objectif pour sa maison d'éditions comme dans la vie : s'instruire en s'amusant.
Le livre : Il rassemble les meilleurs dessins sur la France et sur les Français parus dans "The New Yorker" depuis 1925, et qui nous font revisiter avec beaucoup de bonheur notre histoire d'un point de vue américain.
A savoir avant la lecture, pour ceux qui ne parlent pas anglais, et pour comprendre certains dessins : un caniche se dit "French poodle" en anglais.
1925 - 1939 : French Kiss
La France est alors un mythe, un fantasme. Lors du Krach de 1929, "The New Yorker" fit tout pour occulter la crise et les caricaturistes ont jeté leur dévolu sur la France. Paris en particulier, rêve absolu des Américains, et symbole de l'opulence et de toutes les folies. En 1932, le rêve devient réalité pour les "nouveaux riches".
1940 - 1966 : La Fayette nous revoilà !
C'est la guerre. Pearl Harbor a précipité les troupes américaines dans le conflit mais au pays l'ambiance ne change pas beaucoup. Aucun dessin sur le débarquement en Normandie. La France reste toujours le symbole de l'exotisme mais plus seulement réservé à une élite comme dans les années 30. Le rêve devient abordable à la middle class de l'Amérique profonde, les parents des "boys" revenus à la maison, des "Américains moyens" qui agaceront vite les Français par leur manque de manières.
1967 - 2006 : Je t'aime, moi non plus
De Gaulle énerve un peu les Américains. On se moque des intellectuels en égratignant gentiment Beauvoir et Sartre. Valéry Giscard D'Estaing fascine avec son nom improbable. Le Concorde. Le Bicentenaire de la Révolution. L'ouverture d'Eurodisney. Et puis la guerre en Irak.
Mon avis : On passe avec ce livre un moment léger et savoureux ! C'est un livre qui fait vraiment du bien ! Son petit prix ferait de lui un cadeau parfait pour la Fête des Pères...