mercredi 1 juin 2011

BAL DE GIVRE A NEW YORK, de Fabrice Colin (Albin Michel Wiz)



BAL DE GIVRE
A NEW YORK
Fabrice Colin
(Albin Michel Wiz)

Fabrice Colin :
Né en 1972, Fabrice Colin est un écrivain français très prolifique dont l'oeuvre est déjà saluée par trois Grands Prix de l'Imaginaire. A son actif : de nombreux romans, BD, nouvelles et pièces radiophoniques, pour adultes comme pour adolescents. En Littérature Jeunesse, il est notamment l'auteur de "La Malédiction d'Old Haven" et du "Maître des dragons", de "Projet oXatan", de la "Saga Mendelson" et de la série des "Etranges Soeurs Wilcox". Marié et père de deux enfants, il vit actuellement à Paris. (dreamamericana.free.fr et fabrice.colin.over-blog.com)

L'histoire :
Victime d'un accident dont on ignore les circonstances exactes, après s'être évanouie quelques instants, Anna Claramond, une jeune fille de 17 ans, a perdu la mémoire. L'instinct, sans doute, la ramène chez elle. Des souvenirs lui reviennent à mesure qu'elle voit les choses, les lieux, les personnes... Mais son monde semble irréel, futuriste, à la fois aseptisé et cauchemardesque, où le ciel de New York est zébré de ponts et de passerelles métalliques, et les immeubles sont faits d'ossatures d'acier et de verre.

Mon avis :
Quelle force extraordinaire ! Lectures Jeunesse et Adultes confondues, ce livre est sans doute l'un des meilleurs et des plus marquants de l'année 2011. L'écriture est très riche et belle. Le scénario est ciselé au scalpel. Chaque détail a son importance. Même ces quelques pages sucrées de romans d'amour, qui pourraient décourager certains lecteurs, se concluent par ces mots de l'héroïne : "J'en viens à me considérer comme une princesse de roman à l'eau de rose". Et le rideau tombe. Plus de bluette. Tout s'assombrit de plus en plus.
Dans ce roman, l'auteur revisite tous les paradoxes et tous les symboles de New York (par exemple, la Statue de la Liberté sur Ellis Island devient "La Dame du Temps" sur "Time Island", une statue courbée tirant son fardeau : New York). Il revisite l'architecture vertigineuse de New York.
Fabrice Colin nous offre quelques clins d'oeil au cinéma américain : des comédies musicales aux grandes histoires romanesques en passant par les contes de fées de Disney ; d'Alfred Hitchcock à Orson Wells ; de "King Kong" à "La Tour Infernale"... Il ponctue également son texte de références littéraires à : Shakespeare, George Orwell, Edgar Allan Poe...

Ce conte philosophique fantastique et puissant nous pousse parfois au bord des larmes, jusqu'à la dernière page où le couperet tombe. La vérité est révélée et on a le souffle coupé. La quatrième de couverture dit : "Vous sortez de ce roman comme une anesthésie, groggy, chancelant, troublé". C'est exactement cela...

Adultes et ados, à lire de toute urgence !!!