samedi 16 novembre 2013

PROCHAINES PRESENTATIONS : MI-DECEMBRE 2013




Joyeux Noël !

Un livre à offrir...


"SWEET SIXTEEN" d'Annelise Heurtier (Casterman)



"Sweet Sixteen"
Annelise Heurtier
(Casterman)

Dès 13 ans





Annelise Heurtier :
Née en 1979, auteur d'ouvrages jeunesse, en plus d'être la maman comblée de deux merveilleux petits bouts de choux et de mitonner de délicieux petits plats pour son homme, précise-t-elle dans son blog jubilatoire, Annelise Heurtier est une extraordinaire conteuse d'histoires.

Faits réels :
"Les neuf de Little Rock"

Aux Etats-Unis, en 1956, la ségrégation raciale est abolie. Les Noirs peuvent bénéficier du même enseignement que les Blancs. Si la décision est relativement bien accueillie dans le nord du pays, elle provoque l'indignation et la colère des Etats du Sud, de tradition ségrégationniste. Pourtant, le prestigieux Lycée central de Little Rock, dans l'Arkansas, décide de s'engager dans le processus d'intégration et neuf adolescents noirs sont sélectionnés au vu de leur comportement et de leur dossier scolaire pour la rentrée de septembre 1957. Mais le gouverneur Orval Faubus ordonne à la garde nationale d'empêcher les étudiants noirs d'accéder à l'établissement. De violentes manifestations racistes font rage pendant trois semaines. Devant l'illégalité de la décision du gouverneur, le Président Eisenhower doit intervenir. Il renvoie la garde nationale et la remplace par mille soldats pour escorter et protéger les neuf élèves noirs face à 2500 élèves blancs et une foule hostile. Des lynchages entre Noirs et Blancs ont lieu devant le lycée. Le 12 septembre 1958, sur ordre de la Cour suprême, l'intégration des étudiants Noirs dans les écoles de Little Rock doit être immédiate. Mais les autorités locales préfèrent fermer les établissements scolaires plutôt que d'obtempérer. Les tribunaux fédéraux ordonnent leur réouverture. Constamment harcelés, humiliés, brutalisés, réellement mis en danger, "les neuf de Little Rock" ne resteront au lycée qu'une année. Une année de violence inouïe. Mais ils vont devenir célèbres et enclencher, grâce à leur courage, une vague d'émotion sans précédent dans le pays. En 1999, ils reçoivent "the Congressional Gold Medal", la plus grande distinction qu'un citoyen américain puisse recevoir. En décembre 2008, ils sont invités par Barack Obama. Melba Pattillo (Molly Costello dans le livre), à plus de soixante-dix ans, exerce toujours le journalisme.




"Les neuf de Little Rock" en 2007

"Sweet sixteen" :
Expression utilisée pour désigner le seizième anniversaire des jeunes filles. Aux Etats-Unis, il s'agit d'un véritable événement visant à célébrer le passage de l'adolescence à l'âge adulte.

L'histoire :
1957, Little Rock, Arkansas
La candidature de Molly, lycéenne noire, a été retenue par le prestigieux Lycée central de Little Rock. Grâce à l'abolition de la ségrégation raciale l'année dernière, elle fera partie des neuf premiers élèves noirs sélectionnés pour la toute proche rentrée de septembre. Ce qu'elle pensait être une blague devient réalité et Molly réalise soudain les conséquences que son choix risque d'avoir sur sa famille...
Grace, lycéenne blanche du prestigieux Lycée central de Little Rock, ne s'est jamais beaucoup préoccupée de la ségrégation raciale. Très naturellement, et sans y avoir jamais vu le moindre mal, elle a noué avec sa "nounou" noire, Minnie, une belle amitié. Aussi, lorsque ses meilleures amies, poussées par la Ligue des mères blanches, entrent en guerre contre l'arrivée de neuf élèves noirs dans leur lycée en septembre prochain, elle ne comprend pas bien les véritables raisons de cette haine...

Mon avis :
Une écriture belle et généreuse. Un sujet sérieux. Une histoire rythmée, engagée, captivante. Un livre intergénérationnel que l'on dévore avec passion. 

Un énorme coup de coeur !


"CRIME" de Meyer Levin (Libretto)



"Crime"
Meyer Levin
(Libretto)

Ados / Adultes



Meyer Levin :
Né à Chicago en 1905, romancier et journaliste américain, auteur de "Frankie et Johnnie" et de "La maison de mon père", Meyer Levin couvre, en 1924, pour le "Chicago Daily News", l'affaire Leopold et Loeb. Il appartient alors à la même université que les deux tueurs, il a le même âge qu'eux, et il se trouve qu'il écrit des articles pour payer ses études. Cette affaire lui inspirera "Crime" trente ans plus tard.
La personnalité d'Anne Franck joua également un rôle essentiel dans sa vie d'homme et d'écrivain. Il protesta contre la dénaturation de son "Journal" et contre le fait que la société ait préféré l'exploiter pour son aspect sentimental plutôt que pour dénoncer les atrocités d'un régime totalitaire. "Les maisons hantées de Meyer Levin", écrit par Tereska Torrès, son épouse, raconte ce combat devenu l'obsession d'une vie. Meyer Levin est décédé en 1981.

Faits réels :
Le 21 mai 1924, à Chicago, un jeune garçon de quatorze ans, Bobby Franks, était enlevé et assassiné par deux jeunes gens de dix-huit et dix-neuf ans, Richard Loeb et Nathan Leopold, tous deux étudiants en droit à l'université de Chicago, considérés tous deux comme des prodiges d'intelligence, et tous deux fils de milliardaires. Les meurtriers n'avaient d'autre mobile que de réussir un "crime parfait".



"La corde", film d'Alfred Hitchcock (1948) avec James Stewart

L'histoire :
1924. Par jeu ? Par défi ? Le savent-ils eux-mêmes ? Judd Steiner et Artie Straus, deux jeunes riches et brillants étudiants de l'université de Chicago, planifient méthodiquement et avec une grande excitation un crime "parfait". Ils ont enlevé Paulie Kessler, treize ans, fils du milliardaire Charles Kessler, et viennent d'adresser à la famille une demande de rançon. Au même moment, le corps d'un enfant noyé est découvert dans les marécages. Sid Silver, lui aussi de l'université de Chicago, travaille comme journaliste au "Globe" pour payer ses études. Ce soir-là, son chef l'envoie s'assurer que le petit garçon retrouvé mort n'a aucun lien avec le kidnapping. Malheureusement, Sid va identifier Paulie Kessler...

Mon avis :
Ce livre ne se contente pas de relater le meurtre horrible d'un enfant commis de sang froid par deux jeunes étudiants à peine plus âgés que lui. L'auteur nous amène bien au-delà. Malgré nous, ces assassins nous fascinent. C'est là tout le sujet de la première partie. Ils préparent minutieusement un crime de la même façon qu'ils prépareraient un concours, avec pour unique objectif de recevoir la médaille d'or et pas moins. La théorie du "surhomme" de Nietzsche. Mais ils ont des failles que le narrateur perce à jour. Le procès, deuxième partie du livre, est absolument passionnant. L'avocat hors pair des deux meurtriers fera une plaidoirie qui marquera l'opinion. Il y soulèvera de très nombreuses questions : l'énigme du mobile ; la jeunesse des coupables ; leur étonnante intelligence, leur fortune ; le rôle de l'université, de la Justice, de la presse, de la famille ; la place du Judaïsme et du Christianisme ; l'influence de la philosophie de Nietzsche ; l'homosexualité, Oscar Wilde ; la peine de mort ; la possible démence et les balbutiements des idées de Freud, de la psychanalyse et de la criminologie.

Un outil parfait pour ouvrir des débats et méditer sur de nombreux thèmes !
Un texte brillant !!!


"COEURS BRISES" de Rosetta Loy (Mercure de France)



"Coeurs brisés"
Rosetta Loy
(Mercure de France)

Ados / Adultes




Rosetta Loy naît à Rome en 1931. Mussolini est au pouvoir depuis neuf ans. Puis la guerre éclate. Le fascisme et la déportation des juifs marquent profondément son enfance. Après-guerre, mariée, mère de quatre enfants, elle retourne, par l'écriture, vers ces années terribles. Grand nom de la littérature italienne, couronnée de plusieurs prix littéraires, on la définit comme un des écrivains "de la mémoire". Superposer les souvenirs personnels aux souvenirs d'un passé historique collectif, l'amour, la guerre, les enfants, la mort, ces thèmes se retrouvent dans l'ensemble de son oeuvre. Ses auteurs de référence sont Proust, Dostoïevski, Virginia Woolf, Tolstoï, Elsa Morante, Natalia Ginzburg, Primo Levi, et "Le Journal" d'Anne Franck.

"Les routes de poussière" (Rivages Poche)
"Un chocolat chez Hanselmann" (Rivages Poche)
"La porte de l'eau" (Rivages Poche)
"La première main" (Mercure de France)

"L'oubli est un crime, un acte trop facile et stupide. On oublie par paresse et parce que c'est inconfortable. La mémoire continue d'être l'unique moyen que nous avons pour distinguer le lieu où l'on vit, c'est une boussole qui nous permet de nous orienter. Oublier l'horreur des persécutions antisémites de ce siècle et son épouvantable fin peut être très dangereux. C'est comme être myope et jeter ses lunettes."
Rosetta Loy

Faits réels :

  • En 2001, dans le Piémont, à Novi Ligure, capitale italienne du chocolat, une adolescente de treize ans, aidée de son petit ami, poignarde sa mère et son petit frère de sept ans. Le crime est d'une extrême violence puisque le jeune frère a reçu quarante-quatre coups de couteau.
  • En 2005, en Lombardie, à Erba, quatre personnes, dont un bébé de deux ans, sont mortes égorgées par un couple du même immeuble qui jugeait ses voisins trop bruyants.
Ces deux faits divers ont bouleversé l'Italie.


Mon avis :
Fidèle aux thèmes qui lui sont chers, Rosetta Loy s'empare de ces deux faits divers horribles. Telle une magicienne, sous sa plume extraordinaire et poétique, elle les transforme en contes, comme ceux que sa mère lui lisait lorsqu'elle était enfant. Messagers de la mémoire auprès des petits comme des grands, ils montrent combien la paix, la tolérance et le respect sont des valeurs fragiles, et que la jalousie et la haine sont à notre porte. Le danger est de ne pas y prendre garde et de ne pas les combattre.

"Les grands écrivains lisent dans l'âme" - Rosetta Loy


"SANCTUAIRE" de William Faulkner (Folio)


"Sanctuaire"
William Faulkner
(Folio)

Ados / Adultes


William Faulkner :
Romancier, poète et nouvelliste américain, il naît en 1897 dans une famille aristocratique de l'Etat du Mississippi. Il ne finit pas le lycée et vit presque toute sa vie dans la petite ville d'Oxford. Il publie son premier roman en 1925, "Monnaie de singe". Suivront quatre chefs-d'oeuvre en quatre ans : "Le Bruit et la Fureur", "Tandis que j'agonise", "Sanctuaire" et "Lumière d'août". Toute son oeuvre sera marquée par l'esprit sudiste, la ségrégation raciale, le sens de l'humour et du tragique. En 1932, il devient scénariste à Hollywood, juste pour gagner de l'argent, et a une liaison avec la secrétaire de Howard Hawks, Meta Carpenter. Prix Nobel de Littérature en 1949, il consacre l'argent du prix à la fondation d'un prix littéraire pour soutenir de jeunes écrivains de fiction, devenu aujourd'hui le prestigieux prix PEN/Faulkner. "Parabole" est récompensé par le Prix Pulitzer en 1955. En 1956, son roman "Requiem pour une nonne" est adapté au théâtre, à Paris, par Albert Camus. A partir de 1957, il est écrivain résident de l'université de Virginie. Il ne cessera d'écrire, de boire et de voyager. Souvent comparé à James Joyce, Virginia Woolf, Marcel Proust, Mark Twain, il meurt en 1962 d'un oedème pulmonaire. Son dernier livre, "Les larrons", lui vaut son second Prix Pulitzer à titre posthume en 1963.

"Sanctuaire" :
Ecrit dans le but avoué de gagner de l'argent, la publication de "Sanctuaire" traîne. A la relecture, Faulkner est si peu satisfait du résultat qu'il se décide à récrire son roman, acceptant même de prendre en charge partiellement les frais financiers de ses modifications. Publié en 1931, ce roman noir, qui fait connaître Faulkner, se déroule dans le sud des Etats-Unis pendant la prohibition. Il est peuplé d'êtres asociaux, désabusés, violents, dans une société décadente, hantée par le mal. Pour l'anecdote, lors d'un bref séjour à Paris, Faulkner réalise un croquis des jardins du Luxembourg, qu'il retravaille et qu'il inclut à la fin du livre. Bien que controversé à sa sortie (il évoque un meurtre et un viol particulièrement sordide), "Sanctuaire" est pourtant le seul ouvrage de Faulkner qui reste en permanence disponible aux Etats-Unis de 1932 à 1960.

Faits réels :
"Sanctuaire" s'inspire d'un fait divers survenu dans les années 1920 dans un night-club de la Nouvelle-Orléans : le viol avec un objet et la séquestration d'une jeune fille alors sous la coupe d'un gangster notoire de Memphis. Faulkner prend cet individu pour modèle pour son personnage de Popeye. Impuissant, le véritable truand recourait à des substituts dans ses relations avec les femmes et gardait les filles un certain temps dans un bordel. 

"Sanctuaire", film de Tony Richardson (1961),
avec Yves Montand et Lee Remick,
d'après William Faulkner


L'histoire :
Mississippi, années 1930
Perdu dans la colline, arrêté à une source où il se désaltère, l'avocat Horace Benbow, espère rencontrer quelqu'un qui le conduise jusqu'à la ville de Jefferson. Trop troublé par sa jeune belle-fille, il vient de quitter subitement sa femme, sans même emporter un peu d'argent, et se retrouve à faire du stop. C'est alors qu'un drôle de type, Popeye, croise son chemin et lui offre le couvert.
Le lendemain, Benbow arrive chez sa soeur, Narcissa, veuve, qui vit avec son fils de dix ans et une grand-tante. Benbow fait aussi la connaissance d'un étudiant, Gowan Stevens, tout en joie d'emmener au bal de vendredi soir une belle étudiante rousse, Temple...

Mon avis :
Au préalable, il faut dire que l'écriture de Faulkner est admirable, mais complexe. Toute son oeuvre est un exercice littéraire.
Ce roman se dessine dans toutes les nuances de gris : la poussière, la crasse, la moiteur, la nuit, la noirceur des âmes et des lieux, le brouillard, une ambiance poisseuse, les mégots, les crachats, les vapeurs d'alcool, le sexe, le pessimisme, la déchéance, la désillusion, l'abandon. Une brutalité omniprésente. Les crimes sont au centre du livre. Pourtant, dans ce décor sauvage, sordide, ils paraissent d'une effrayante banalité. Dans ce lieu obscur, chacun est à la fois victime et bourreau, semblable et différent des autres. Les personnages sont solitaires, des femmes, des hommes, des individus qui, pour les uns, tentent de donner un sens à leur vie, ou qui le cherchent ; ou qui, pour les autres, n'ont plus rien à attendre et se laissent porter par le sable brûlant et l'aridité du Sud.

Un roman sombre et violent.

"AU-DELA DU MAL" de Shane Stevens (Sonatine)



"Au-delà du mal"
Shane Stevens
(Sonatine)

Ados / Adultes


Shane Stevens, probablement un pseudonyme, on ne sait rien de lui. "Au-delà du mal" a été publié aux Etats-Unis en 1979, encensé par Thomas Harris, Stephen King et James Ellroy (rien de moins !), vendu depuis à prix d'or chez quelques rares bouquinistes anglo-saxons, et pourtant jamais traduit en français... jusqu'en 2009 quand les éditions Sonatine obtiennent les droits de la fille de l'auteur. Ce livre, un bijou à l'intrigue diabolique, considéré comme un chef-d'oeuvre au même titre que "Le chant du bourreau" de Norman Mailer ou "De sang froid" de Truman Capote, présente pour la première fois l'idée que quelqu'un puisse être un "monstre irresponsable" à travers ce personnage de tueur en série cabossé dès l'enfance, fils d'un petit truand tué lors d'un braquage, et martyrisé par une mère déséquilibrée, victime elle-aussi de la brutalité de la vie et des hommes.

Faits réels :
Caryl Chessman (1921 - 1960)
Surnommé "le bandit à la lumière rouge" parce qu'il approchait ses victimes muni d'une torche ressemblant à celle utilisée par la police, il est arrêté en 1948, et condamné à mort pour braquages à main armée, viols et enlèvements. Cette condamnation soulève de très vifs débats aux Etats-Unis où, depuis l'affaire du bébé Lindbergh en 1932, l'enlèvement avec demande de rançon ou coups et blessures est devenu passible de la peine de mort. Le pays, au soir de la présidence républicaine d'Eisenhower, et à l'aube de celle du démocrate John F. Kennedy, connaît ses premiers mouvements contre la peine de mort. Après douze ans d'innombrables appels, actions judiciaires et la parution de quatre livres, Caryl Chessman est finalement exécuté le 2 mars 1960 dans la "Chambre verte" (la chambre à gaz) de la prison de San Quentin, en Californie, à l'âge de 38 ans. Cette exécution est suivie d'actes de violence et de meurtres qui toucheront le monde politique et les médias parce que l'Amérique est en pleine campagne électorale, mais aussi parce que, malgré la gravité indéniable de ses actes, Chessman n'était pas un tueur et des doutes subsistent encore sur sa culpabilité. 

L'histoire :
Ce soir du 3 septembre 1947, à Los Angeles, Sara et son petit ami Harry s'éloignent de la ville, vers les bois, à l'abri des regards, pour un moment d'intimité. Ils sont alors agressés par un homme muni d'une torche rouge. Sous la menace d'un revolver, Harry est enfermé dans le coffre et Sara est violée à l'arrière de la voiture.
Deux mois plus tard, Sara et Harry se marient et le jeune couple attend bientôt un enfant. Mais le bébé n'est pas de Harry. Sara s'en doute. Et aujourd'hui 24 janvier 1948, elle en est certaine. Car les journaux ne parlent que de l'arrestation du "braqueur à la torche rouge". Sur la photo, Sara le reconnaît. En avril, elle donne naissance à un petit garçon, Thomas, le fils de son violeur, Caryl Chessman...

Mon avis :
L'histoire est dense, passionnante, structurée. Les questions posées sur la génétique, sur les raisons qui poussent quelqu'un au crime, sur les soins psychiatriques, sur la police, la justice, la politique, les médias sont très intelligentes. On sent l'auteur captivé par son sujet et désireux d'offrir au lecteur un maximum d'informations pour l'aider dans sa réflexion. Mais cette rigueur chronologique dans la construction du texte et le foisonnement de détails sont tels qu'ils ralentissent la fluidité de la lecture. Stevens joue avec nos nerfs et abuse de ses 750 pages. J'avoue avoir manqué de patience. Je me suis arrêtée en chemin. Le stress était insupportable ! Mais j'ai adoré...


"999 ANS DE SERIAL KILLERS" de Stéphane Bourgoin (Ring)



"999 ans de serial killers"
Stéphane Bourgoin
(Ring)

Document

Ados / Adultes


Stéphane Bourgoin, né en 1953, est écrivain et libraire spécialisé dans la criminologie et le roman policier, notamment dans l'étude du tueur en série et du profilage. Le viol et le meurtre de sa compagne par un serial killer en 1976 est à l'origine de son intérêt pour ce type de criminel. Le sérieux et le caractère inédit de son travail et de ses recherches l'ont amené à être appelé par le Centre National de Formation de la Police Judiciaire de l'école de Gendarmerie nationale à Fontainebleau. Stéphane Bourgoin y a enseigné pendant douze ans. Il est aussi membre fondateur de l'association "Victimes en Série" (ViES).

"Le Livre Rouge de Jack l'Eventreur" (Grasset)
"Profileuse, une femme sur les traces des serial killers" (Grasset)
"Le Dahlia Noir, autopsie d'un crime, de 1947 à James Ellroy" (Edite)

"999 ans de serial killers" rassemble des affaires criminelles relatées dans les journaux du monde entier. Des textes courts, sobres, sans fioritures ni détails morbides inutiles, mais la réalité brute des faits. L'idée intéressante de Stéphane Bourgoin est de montrer l'union fascinante et troublante entre le crime et le cinéma. Toutefois, il précise que si quelques-uns de ces meurtriers se sont inspirés de films, de séries télévisées, de jeux vidéo, il n'en reste pas moins que les autres, dans leur majorité, n'ont pas besoin de modèles fictionnels pour passer aux actes et l'abomination ne s'explique pas toujours par une enfance martyrisée comme on l'imagine un peu trop facilement.

Assez éprouvant mais édifiant !