jeudi 15 mai 2014

"ZOMBIES" de Bret Easton Ellis (10/18)




"Zombies"
Bret Easton Ellis
(10/18)

Ados / Adultes




Bret Easton Ellis est l'icône la plus turbulente et la plus tapageuse de l'Amérique branchée, prince du "Brat Pack" (petit cénacle d'écrivains noctambules). Né en 1964 à Los Angeles, il met en scène des personnages furieusement désinvoltes dont on ignore souvent s'ils regardent le monde en moralistes désenchantés ou en nihilistes convertis à la frime ambiante. Fils d'un promoteur immobilier, ex-musicien de rock, Ellis connaît son premier succès en 1985 alors qu'il est encore étudiant avec "Moins que zéro". Il côtoie la gloire très tôt. Il voit l'argent couler à flots et le rêve américain se faire torpiller dans la tourmente des années 1980. C'est cette époque déboussolée qu'il décrit dans ses romans, en posant son zoom sur une génération suicidaire qui soigne ses idées noires à grand renfort de poudre blanche. Des "Lois de l'attraction" à "Zombies" et à "Glamorama", Ellis ressasse une poignée d'obsessions : faillite des utopies politiques, ennui, vide spirituel, sexe sans amour, triomphe du paraître. En 1991, il fait scandale avec "American Psycho" qui met en scène un golden-boy matérialiste et tueur en série.

"Suite(s) impériale(s)" (Robert Laffont)

Mon avis :
Un retour jouissif dans les années 1980 bien que ces treize nouvelles soient une descente dans un abîme des plus sombres. Une société dominée par l'argent, le luxe ostentatoire, la drogue, l'alcool, le sexe sans amour, le matérialisme et la superficialité. Pas une once de luminosité ni d'espoir. Les personnages, tous sans exception, adolescents comme adultes, sont totalement désabusés, sans illusions, dénués de sentiments et d'empathie. Ils déambulent comme des zombies, sans le moindre objectif, dans une existence sans essence, où le bonheur n'a aucun sens.

Noir, pessimiste, fort !

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