jeudi 17 avril 2014

DELPHINE DE VIGAN





Delphine de Vigan est née en 1966 à Boulogne-Billancourt. Ancienne directrice d'études, mère de deux enfants, elle vit de sa plume depuis 2007.



"Un soir de décembre"
(Points)

Prix Saint-Valentin 2006

Ados / Adultes


L'histoire :
Matthieu a quarante-cinq ans. Il est marié à Elise. Le couple a deux garçons, Paul et Louis. Matthieu travaille dans une société de vente par correspondance de prêt-à-porter féminin. Une vie heureuse et ordinaire. Rien ne le lie à la littérature. Or, un soir il sort d'un tiroir un cahier et il écrit. Quelques semaines plus tard, il envoie son manuscrit à différentes maisons d'édition. Son roman est publié. C'est un succès. Il est invité partout. Il reçoit de nombreux courriers de lecteurs. Parmi eux, une lettre, d'une femme, le trouble...

Mon avis :
Un triangle amoureux classique : le mari, l'épouse, la maîtresse. Une vie bobo. Banale. Presque ennuyeuse. Pourtant, malgré nous, nous nous laissons entraîner dans les méandres de ce quotidien sans rebondissements. Petit à petit, nous découvrons "l'effet papillon" des actes et des erreurs passés de Matthieu. La vie devient soudain roman. Mais qui en est le personnage ? Qui en est l'auteur ? Et nous, sommes-nous personnage ou auteur de notre roman ?

Un livre malin et surprenant !


"Rien ne s'oppose à la nuit"
(Le Livre de Poche)

Prix Renaudot des lycéens 2011
Prix Roman France Télévisions 2011
Grand prix des lectrices de Elle 2012

Ados / Adultes


L'histoire :
Un matin de janvier, la narratrice découvre le corps de sa mère morte dans son appartement depuis déjà plusieurs jours. Deux ans plus tard, aux prises à de nombreuses questions sans réponses, elle décide de se plonger dans l'histoire de sa famille et de raconter "sa" Lucile, sa mère...

Mon avis :
Un hommage émouvant et sincère de Delphine de Vigan à sa mère. Une immersion au coeur d'une famille étonnante, détonante, où la joie et le rire côtoient les drames et les secrets. L'auteur nous implique dans le cheminement de son enquête, de ses recherches, et dans ses questionnements. La dernière partie du récit détaille, jour après jour, l'agonie psychologique, psychiatrique, physique de Lucile jusqu'à son suicide inéluctable. C'est cru, insoutenable, mais c'est aussi une façon pour l'auteur d'exprimer son sentiment de culpabilité et d'impuissance, ses interrogations face à cette spirale de malheurs et de désastres qui s'est abattue sur sa famille, et sur son rôle de mère à son tour.

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