jeudi 5 novembre 2015

"Le Treizième Conte" de Diane Setterfield (Plon)



Diane Setterfield, romancière britannique, est née en 1964. "Le Treizième Conte" est son premier roman. Le second, "L'homme au manteau noir", vient de paraître. Son écriture est souvent comparée à celle de Charlotte Brontë. Passionnée de littérature française des XIXème et XXème siècles, elle a consacré sa thèse aux travaux d'André Gide et a enseigné le français jusqu'en 1990, date à laquelle elle a cessé toute vie professionnelle pour se consacrer entièrement à l'écriture.

"Le Treizième Conte" a été adapté pour la télévision britannique en 2013 avec les deux excellentes actrices : Vanessa Redgrave et Olivia Colman ("Broadchurch").

L'histoire :
Près de Cambridge, Margaret Lea seconde son père dans la librairie familiale spécialisée dans les ouvrages anciens. Depuis sa plus tendre enfance, la jeune femme a vécu entourée de livres. C'est dans la boutique qu'elle apprit l'alphabet (Austen, Brontë, Charles Dickens...), qu'elle lut des rapports de hauts faits militaires, des histoires de fantômes, des récits de voyages, des biographies, des journaux intimes..., qu'elle découvrit des langues étrangères, le français en particulier. Son père lui a transmis sa passion, son amour des livres, sa joie de lire. Elle-même auteur de quelques essais, dont l'un consacré aux frères Goncourt, c'est par ce biais qu'elle est remarquée par Vida Winter, écrivain très populaire en Angleterre. Un matin de novembre, Margaret reçoit une longue lettre de la célèbre romancière. Près de soixante ans de carrière, cinquante-six best-sellers, Miss Winter est autant réputée pour sa plume brillante que pour sa beauté froide et ses vies inventées à chaque interview. Mais pour son ultime entretien, elle a choisi de dire enfin la vérité sur son existence. A Margaret. Et à elle seule...

Mon avis :
"On devrait toujours prêter attention aux fantômes, Miss Lea, vous ne croyez pas ?"... Magnifique ode à la lecture et à l'écriture, ce conte gothique mêle habilement réel et imaginaire, et nous entraîne dans un véritable labyrinthe oppressant et cruel. Campagne anglaise au calme inquiétant. Brumes anxiogènes. Bâtisse lugubre. Jardins tourmentés. Silhouettes sépulcrales. Ruines macabres. Personnages tour à tour effrayants et émouvants. Sujet grave que l'enfance et la quête d'identité traité avec une grande sensibilité. Seuls les livres, manuscrits, lettres, journaux intimes..., dans leur lecture ou dans leur rédaction, mènent à la vérité. Un premier roman diablement parfait !!!

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