Cet ouvrage est un recueil composé d'un court roman et de cinq nouvelles.
Cette présentation ne concerne que le roman : "Dick Contino's Blues".
James Ellroy, de son vrai nom Lee Earle Ellroy, est un écrivain et scénariste américain, né en 1948 à Los Angeles. Des débuts difficiles de junkie, allant de petit boulot en petit boulot, mènent finalement Ellroy à se consacrer à l'écriture à partir de 1984. Connu surtout pour "Le Dahlia noir" (1987), premier volet de la tétralogie de Los Angeles, plus récemment pour "American Tabloid" et pour son autobiographie romancée "Mes zones d'ombre", il n'est pas seulement un auteur de roman noir dans la lignée de Chandler ou de Hammett : ses descriptions de la corruption, de la dépravation et de la violence de Los Angeles culminent dans une vision de l'Amérique de la fin du XXème siècle comme mémoire d'une criminalité exacerbée et ridicule. Avec une ironie acide à la Beckett, il fait la chronique d'un monde dont sa propre trajectoire, de clochard drogué à écrivain à succès, serait la métaphore.
L'histoire :
Dans les années 1990, l'accordéoniste et acteur Dick Contino renoue avec la célébrité grâce au succès de la reprise d'un de ses anciens titres, "Lady of Spain", et à la sortie en vidéo de "Daddy-O", film de série B de 1958 dont il était la tête d'affiche. L'artiste revient sur cette décennie...
Mon avis :
James Ellroy a dix ans en 1958 lorsque sa mère est assassinée. Il se souvient de son état de choc, d'être parti vivre chez son père, et d'avoir vu un film de série B, "Daddy-O", dont le rôle principal est tenu par Dick Contino (1930-), musicien et acteur américain. Dès lors, les accords de l'accordéon de Contino accompagneront les souvenirs d'Ellroy. Le meurtre de sa mère, jamais résolu, hantera toute son oeuvre. En 1993, Ellroy rencontre, le temps d'un déjeuner, le "Valentino de l'Accordéon", personnage de sa vie et de son prochain roman, "Dick Contino's Blues".
Entre biographie et fiction, comme toujours avec James Ellroy, on ne sait jamais où se place la vérité. L'histoire est néanmoins représentative de Los Angeles et d'une époque. Toutefois, après avoir dévoré "Le Dahlia noir", j'avoue avec tristesse ne pas avoir été sensible à l'univers ni à l'écriture de ce court roman, et être sans doute passée à côté du propos de l'auteur.
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