Michael Connelly est né en 1956 à Philadelphie (Etats-Unis). Lauréat du Prix Pulitzer comme chroniqueur judiciaire, il fait sensation avec "Les égouts de Los Angeles" (1992), où évolue son inspecteur Harry Bosch, souvent en conflit avec ses supérieurs dans sa recherche de la vérité. Les références à la peinture ou à la littérature - comme Edgar Allan Poe dans "Le Poète" (1996) - permettent à Connelly de transcender le roman noir. Il obtient divers prix aux Etats-Unis puis en France, dont le Grand Prix de littérature policière en 1999 pour "Créance de sang".
Le personnage de Hieronymus "Harry" Bosch est né en 1950. Homme taciturne, vétéran du Vietnam où il "nettoyait" les galeries souterraines creusées par les Vietcongs, Bosch a un fichu caractère, des amours compliquées, père d'une adolescente, Maddy, une passion pour le jazz, un penchant pour l'alcool et un prénom original : Hieronymus (Connelly s'est inspiré du peintre flamand Jheronimus Van Aken, dit Jérôme Bosch). Sa mère, prostituée, a été assassinée sur Hollywood Boulevard (hommage à James Ellroy). Son père, J. Michael Haller, est avocat, ainsi que son demi-frère, Mickey Haller, héros d'une autre série de Connelly ("La Défense Lincoln").
Connelly a créé d'autres séries, l'une autour de Terry McCaleb, agent du FBI, et l'autre autour du journaliste Jack McEvoy. Plusieurs de ces différents protagonistes sont parfois réunis dans une intrigue commune.
L'histoire :
Une jeune femme est retrouvée morte, assassinée dans son appartement. L'enquête est confiée aux inspecteurs Harry Bosch, Kizmin Rider et Jerry Edgar, du LAPD (Los Angeles Police District). La victime s'appelait Angella Benton. Elle n'avait que vingt-quatre ans. Elle était assistante de production pour la société hollywoodienne Eidolon depuis à peine six mois. Très rapidement, Bosch et son équipe sont en mesure d'affirmer que le meurtre a été mis en scène.
Trois jours plus tard, le tournage d'un film est la cible d'une fusillade violente et meurtrière au cours de laquelle deux millions de dollars en liquide sont volés. La société de production du film n'est autre que Eidolon. La police fait immédiatement le rapprochement avec la mort d'Angella Benton. Le lendemain, l'affaire est retirée à Bosch pour être confiée à Jack Dorsey et Lawton Cross des "Vols et Homicides".
Quelques mois après les faits, alors qu'ils déjeunent dans un bar, Dorsey et Cross se retrouvent au coeur d'un braquage. Dorsey est abattu. Cross est gravement blessé. Il en restera lourdement handicapé et souffrant de pertes de mémoire. Personne ne reprendra l'enquête des deux inspecteurs.
Près de quatre années se sont écoulées quand Harry Bosch, à la retraite du LAPD depuis huit mois et à présent détective privé, reçoit un appel émouvant de Lawton Cross. Des souvenirs lui reviennent partiellement.
Le temps est venu pour Bosch d'ouvrir son carton de vieux dossiers, une douzaine d'affaires non résolues, dont celle du meurtre d'Angella Benton...
Mon avis :
"Lumière morte" est un épisode charnière dans la série des Harry Bosch. Le héros est à un tournant important de sa vie et n'a pas le droit à l'erreur. Plus sombre, écrit à la première personne du singulier, il est inéluctablement plus intime, plus intérieur, proche de la confidence. A présent livré à lui-même, sans la protection des institutions, Bosch se retrouve seul face à ses contradictions. Flic dans l'âme, la volonté de rendre justice aux victimes chevillée au corps, mais électron libre et souvent en conflit avec la hiérarchie, quel détective privé sera-t-il ? Comment envisage-t-il sa nouvelle carrière et ses relations avec ses semblables ? Dans sa résolution sur fond de jazz (toujours !), cette affaire va lui apporter quelques éléments de réponse.
Sans doute l'un des meilleurs romans de Michael Connelly par cette affinité et cette authenticité qu'il a su créer entre le lecteur et l'enquêteur.
Afin de rassurer les nouveaux venus dans l'univers de Michael Connelly, il est important de préciser que l'auteur apporte à son intrigue toutes les informations nécessaires pour que la lecture soit fluide et agréable à l'adresse des "initiés" comme de celle des "profanes".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire