mardi 14 janvier 2020

"Le bal des folles" de Victoria Mas (Albin Michel)


Prix Renaudot des Lycéens 2019
Prix Stanislas du premier roman 2019


Victoria Mas est née en 1987 au Chesnay, dans les Yvelines. Fille de la chanteuse Jeanne Mas, elle passe une partie de son enfance dans le sud de la France, puis en Californie où elle poursuit sa scolarité. Elle étudie le cinéma et la littérature anglo-américaine. En 2014, elle publie un guide de la cuisine française "The Farm to table French Phrasebook" qui rencontre un beau succès aux Etats-Unis. Elle revient ensuite en France et continue ses études littéraires à La Sorbonne. Son premier roman, "Le bal des folles", s'inspire de faits réels.

Les faits réels :
En cette fin du XIXème siècle, le neurologue Jean-Martin Charcot tente de sauver ses patientes de la folie en organisant pour elles, à l'Hospice de la Salpêtrière, un bal chaque année lors de la Mi-Carême. La presse parisienne en parlait. De nombreuses personnalités, notamment du monde médical, y assistaient. Un autre bal était également donné pour les enfants épileptiques.

L'histoire :

Geneviève, Auvergnate, fille d'un médecin de campagne, est depuis plus de vingt ans l'assistante du Docteur Charcot, neurologue à Paris, autorité respectée sur qui reposent de grands espoirs pour tous les aliénés. Charcot est aussi à l'initiative du célèbre Bal de la Mi-Carême, qui aura lieu bientôt à la Salpêtrière, sorte de cabinet de curiosités où, derrière les déguisements, les fous sont exhibés au Tout-Paris.

Aujourd'hui, l'éminent spécialiste donnait un de ses cours publics très attendus : une séance d'hypnose, mise en scène comme un spectacle, dont l'objectif est de recréer une crise chez une patiente choisie jeune, jolie et sensible à un petit moment de gloire.

Ce 3 mars 1885, devant une assemblée exclusivement masculine composée de médecins, écrivains, journalistes, internes, personnalités politiques et artistes, le cas de Louise, jeune hystérique de seize ans, internée à la Salpêtrière il y a trois ans, était présenté.

Après cette journée de travail harassante, dans le silence de son modeste studio parisien, face au jardin du Luxembourg où, à la nuit tombée, déambulent encore quelques promeneurs, les pensées de Geneviève vont à sa soeur Blandine...

Mon avis :
C'est une impression en demi-teinte que laisse ce premier roman largement médiatisé et encensé. Très intéressante et instructive par son sujet, indiscutablement bien documentée, l'histoire, hélas sans surprise, manque de souffle, de profondeur et d'originalité. La petite touche de spiritisme à la Laura Kasischke ne suffit pas à convaincre. Néanmoins, il faut reconnaître à ce Prix Renaudot des Lycéens d'être une excellente base de réflexion et de discussion autour de ce thème de la condition des femmes et du traitement des maladies mentales en France à la fin du XIXème siècle.

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