vendredi 7 septembre 2018

"Cry father" de Benjamin Whitmer (Gallmeister)

Benjamin Whitmer est né en 1972 et a grandi dans le sud de l'Ohio et au nord de l'Etat de New York. Il a publié des articles et des récits dans divers magazines et anthologies avant que ne paraisse son premier roman, "Pike", en 2010. Il vit aujourd'hui avec ses deux enfants dans le Colorado, où il passe la plus grande partie de son temps libre en quête d'histoires locales, à hanter les librairies, les bureaux de tabac et les stands de tir des mauvais quartiers de Denver. Ses auteurs préférés sont Harry Crews, James Crumley et Donald Ray Pollock. Son second roman, "Cry father", est sorti en 2014.

L'histoire :

Patterson Wells ne s'est jamais remis de la mort de son petit garçon, Justin. Si son ex-femme, Laney, puise sa force dans sa bataille judiciaire contre le médecin responsable du décès de leur fils, Patterson, lui, a choisi la fuite. Elagueur, à bord de son Ford Ranger, il parcourt tout le pays, avec pour seule compagnie Sancho, son chien. Après les cyclones, les tremblements de terre, les inondations, il dégage les routes et les réseaux électriques. Il noie son chagrin dans les zones sinistrées et dans les bars miteux. Ses moments de paix sont ceux qu'il passe avec son fils à travers les lettres qu'il lui écrit chaque soir dans des cahiers d'écolier.

De longs mois se sont écoulés. Avant son prochain contrat, épuisé, Patterson vient se reposer dans sa cabane du Colorado, que lui a vendue son ami Henry, éleveur de chevaux. Hélas, aux premiers instants de son séjour, il croise le chemin du fils d'Henry, Junior, un être instable et écorché vif...

Mon avis :

Ce livre est un coup de poing à l'estomac ! Roman sur la paternité, brutal, crépusculaire, il scotche par sa puissance ! L'auteur y dresse le portrait de trois pères : Patterson, Henry et Junior. Patterson et Junior vont s'engager dans un compagnonnage toxique, une attraction destructrice qui ne s'explique que par leurs douleurs respectives.

Si leur relation et leurs actes semblent sombrer dans une forme de folie morbide, les lettres que Patterson continue d'adresser à son fils défunt sont paradoxalement les seuls liens, forts et émouvants, avec la vie.

Un texte brillant et bouleversant !


A découvrir également : "Pike"

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