(La Nouvelle-Orléans, 1803) |
En ce mois de décembre 2018 s'achève une joyeuse année durant laquelle La Nouvelle-Orléans a célébré trois cents ans d'une histoire singulière, complexe, métissée, romantique, artistique, ensorcelante. Les festivités ont commencé le 5 janvier par son jumelage avec la ville française d'Orléans.
Bâtie sur le delta du Mississippi, terre de bayous, devenue capitale du jazz et des jambalayas, La Nouvelle-Orléans a été fondée en 1718 par un Français, Jean-Baptiste Le Moyne, Sieur de Bienville. Elle a été baptisée ainsi en hommage au duc Philippe d'Orléans, régent du jeune roi Louis XV. Aujourd'hui plus grande ville de Louisiane, cet héritage colonial se résume surtout à une fête, Mardi Gras, et aux noms des rues étrangement familiers : Bordeaux, Saint-Louis, Toulouse, Chartres... toutes groupées dans le quartier historique du Vieux Carré.
Sous domination espagnole au XVIIIème siècle, puis vendue aux Etats-Unis par Napoléon Bonaparte en 1803, La Nouvelle-Orléans s'est nourrie de ce brassage de cultures française, espagnole et afro-américaine. C'est à de dernier groupe de population que l'on doit l'émergence du blues et du jazz en Louisiane.
Les peuples amérindiens, cajuns et créoles ont eux aussi beaucoup influencé la culture locale. Ils ont importé des Caraïbes leurs rites vaudous et une gastronomie très riche. Ainsi, la ville possède quantité de restaurants où l'on peut déguster un sandwich aux écrevisses, des haricots rouges, des beignets et des paellas créoles.
Puis les vagues successives d'immigration (Irlande, Italie, Allemagne, Grèce, Vietnam...) ont renforcé le multiculturalisme de la ville aux nombreux surnoms (NOLA, Big Easy, la Ville en forme de croissant, le Paris du Mississippi, la Ville flottante...). Environ 135 festivals et des dizaines de parades et de défilés sont organisés chaque année.
Mais La Nouvelle-Orléans a aussi subi l'une des pires catastrophes naturelles de son histoire, l'ouragan meurtrier Katrina en 2005. Depuis, la ville a su se reconstruire. Et ce climat tropical parfois dévastateur lui vaut un paysage d'une beauté exceptionnelle.
(Sazerac cocktail) |
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