John Wainwright (1921 - 1995) est un écrivain britannique de roman policier. Il a également publié quatre titres sous le pseudonyme de Jack Ripley. Ancien combattant de la Royal Air Force, il a passé vingt ans dans la police avant de se consacrer à l'écriture. Son premier roman policier a été publié en 1965. Il est l'auteur de quatre-vingts romans et deux tomes d'autobiographie, "Tail-End Charlie" et "Wainwright's Beat".
L'histoire :
John Duxbury vient de fêter ses cinquante ans. Avec son fils unique, il dirige une imprimerie prospère qu'il a achetée il y a trente ans. La renommée n'a jamais été son but. Sa seule ambition est de faire tourner l'entreprise régulièrement et payer dignement ses collaborateurs.
Dans l'ensemble, sa vie est ordinaire, tragiquement banale. Chez lui, il subit les sautes d'humeur de Maude, son épouse qu'il a tant aimée, et qu'il aime encore, bien qu'il ne sache plus ce qu'elle attend de lui, ce qu'elle désire. Leur mariage n'a plus aucun sens mais les classes moyennes ne divorcent pas. Il faut endurer ses erreurs, dussent-elles faire souffrir.
Pendant ses nuits d'insomnies, John couche ses pensées dans son journal intime, comme une lettre testamentaire adressée à son fils. Il décrit sa routine quotidienne, ses souvenirs, et ses sentiments sur la médiocrité de son existence.
Ce rendez-vous professionnel avec une maison d'édition londonienne, dans un hôtel à trois heures de route de son domicile, il le vit comme des vacances, un plaisir presque coupable...
Mon avis :
Ce roman est souvent comparé, à raison, à ceux de Georges Simenon, lui-même admirateur de John Wainwright. Affrontement psychologique sans concession entre un inspecteur de police opiniâtre et un veuf introverti, critique sociale amère, ce face-à-face intense et cruel dévoile l'intime de chaque personnage. Il révèle les secrets d'un couple en plein délitement silencieux et inexorable, prisonnier du conformisme et du conservatisme de son milieu, bourgeoisie provinciale, où le divorce est inenvisageable et la vérité impossible à dire.
Extraordinaire coup de coeur !!!
Les films "Garde à vue", réalisé par Claude Miller (1981), dialogue de Michel Audiard, avec Lino Ventura, Michel Serrault et Romy Schneider, et "Suspicion", réalisé par Stephen Hopkins (2000), avec Gene Hackman, Morgan Freeman, Thomas Jane et Monica Bellucci, sont adaptés de "Brainwash" de John Wainwright ("A table !", Gallimard, 1980).
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