mercredi 6 mai 2020

"Bleu de Delft" de Simone van der Vlugt (10/18)

Simone van der Vlugt est une romancière néerlandaise née en 1966. Professeure de néerlandais et de français, elle s'est fait un nom dans littérature jeunesse avant de s'attaquer à l'univers du thriller et du roman historique. Récompensée par de nombreux prix, elle vit de sa plume depuis plusieurs années.

L'histoire :

Mars 1654

A De Rijp, petit village des Pays-Bas, Catrijn a du mal à se plier aux usages. Porter le deuil pendant plusieurs semaines, c'est au-dessus de ses forces. Personne n'ignore que Govert était un ivrogne et un mari violent. Malgré cela, les rumeurs se répandent et elles ne s'arrêtent plus seulement à la tenue vestimentaire de la jeune veuve. Peu importe pour Catrijn. Sa décision est prise. Depuis l'enfance, elle rêve de vivre à la ville. L'occasion lui est enfin donnée. Locataire de la ferme, après la vente aux enchères de son mobilier et de son bétail, un petit pécule en poche, elle part tenter sa chance à Alkmaar où un poste de domestique l'attend.

Le voyage est long. Elle arrive exténuée à l'auberge de ses amis Brecht et Melis pour apprendre que la personne qui avait promis de l'embaucher est décédée il y a deux jours. Pendant une semaine, Catrijn cherche un travail sans relâche. En vain. Son amie Brecht lui suggère de mettre en avant ses talents de dessinatrice pour créer sa propre affaire de peinture sur céramique. Mais l'entreprise est complexe. Il faudra payer sa formation puis être acceptée par la guilde. L'urgence est de trouver d'abord un emploi. C'est alors qu'un client de l'hôtel l'aborde et lui dit que son frère a besoin d'une intendante sérieuse. Il vit à Amsterdam...

Mon avis :
Un roman à l'intrigue convenue et attendue mais qui se lit sans ennui. On y croise toutes les figures picturales marquantes de l'école hollandaise et du siècle d'or néerlandais : Rembrandt van Rijn, Johannes Vermeer, Frans Hals. On découvre avec beaucoup d'intérêt la naissance de la fameuse faïence de Delft, joyaux national inspiré des porcelaines chinoises importées grâce au puissant commerce maritime de ce XVIIe siècle. Quant à l'épidémie de peste meurtrière qui ravagea la région d'Amsterdam en 1664, elle a de tragiques similitudes avec le temps présent...

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